"La Turquie fut un membre actif de l’OTAN, surtout lors de la guerre de Corée en 1950. L’Amérique considérait la Turquie comme un des principaux remparts contre l’URSS. Mais ce colosse s’est autodétruit en 1991. Depuis, la Turquie a reçu une aide considérable des États-Unis tant dans le domaine économique que militaire.
Un milliardaire turc , Fetullah Gülen (islamiste intégriste), soutenu par le lobby juif des États-Unis et probablement membre de la CIA travaillait étroitement avec Erdogan. Il fut poursuivi par la Justice en Turquie et put être sauvé grâce l’aide de la CIA pour s’installer aux États-Unis. Afin de mieux assurer un contrôle efficace sur la Turquie, la CIA y aurait créé des réseaux dans la police, la Justice, l’armée et la presse.
La fermeture du parti AKP en 1997 comme l’arrestation et l’emprisonnement d’Erdogan n’étaient-il pas le résultat d’une dérive aux ordres donnés par la CIA ? Une fois libéré par l’armée,Recep Tayyip Erdogan devint le Premier Ministre après les élections de 2002. L’armée fit le ménage dans ses rangs afin d’en éliminer les éléments anti-laïcs et islamistes en 2010.
Depuis la création de la République turque en 1923 par Kemal Atatürk, l’armée était considérée comme la colonne vertébrale du pays. Depuis lors, deux coups d’État militaires ont permis d’assurer la protection des institutions laïques. Actuellement,M. Erdogan se retrouve entre le marteau et l’enclume, la CIA aurait programmé son départ et son remplacement.
Que fera R.T. Erdogan, devenu Président de la République, misant sur sa popularité dans le pays ? Compte-t-il sur ses alliés de l’Arabie-Saoudite et du Qatar, musulmans sunnites comme les Turcs ?
M.Erdogan dispose d’un atout majeur dans sa main, il s’agit des 3 millions de réfugiés syriens que la Turquie héberge sur son sol aux frais de l’Union Européenne. Il peut les utiliser comme une arme afin de faire valoir ses exigences auprès de l’Union Européenne. Voilà presque deux ans que M.Erdogan est toujours aux commandes de son pays.
L’armée ne prépare-t-elle pas un nouveau coup d’État, même avec la bénédiction de la CIA, pour assurer le remplacement du président Erdogan ? Avec les soupçons d'implication dans des fraudes et la corruption présumée de toute la famille Erdogan, cela ne sonnerait-il pas le glas pour réveiller les citoyens du pays qui ont aveuglement suivi leur dirigeant depuis plusieurs années ? L‘avenir nous le dira. "
Nersès Durman-Arabyan Paris mars 2016
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